Gouvernement de la Chine sous la dynastie Han

Jarre en céramique peinte, datant des Han Occidentaux. Elle est recouverte de décorations en relief représentant des dragons, des phœnix et des taotie

La dynastie Han (chinois simplifié : 汉朝 ; chinois traditionnel : 漢朝 ; pinyin : hàncháo ; chinois archaïque : ŋ̥ānh ḍhaw[1]) règne sur la Chine de 206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C. Deuxième des dynasties impériales, elle succède à la dynastie Qin (221 - 206 av. J.-C.) et est suivie de la période des Trois Royaumes (220 - 265). Elle se divise en deux périodes : celle des Han occidentaux (西漢) ou Han antérieurs (前漢) (206 av. J.-C. - 9), capitale Chang'an et celle des Han orientaux (東漢) ou Han postérieurs (後漢), (25 - 220), capitale Luoyang. Ces deux périodes sont séparées par la courte dynastie Xin, fondée par Wang Mang et qui ne survit pas à la mort de ce dernier.

L'Empereur de Chine est le chef du gouvernement. Il promulgue toutes les lois par écrit, est le commandant en chef des forces armées et assume la fonction de chef du pouvoir exécutif. Il nomme tous les officiels gouvernementaux qui ont un salaire/rang de 600 dan ou plus, avec l’aide de conseillers qui examinent chaque candidat. L'impératrice douairière est la mère de l'empereur et elle est, de fait, plus puissante que son fils, car elle peut annuler les décisions de l'empereur pour les remplacer par les siennes. Cette filiation peut être d'ordre biologique ou symbolique. Le pouvoir exécutif de l'empereur peut être délégué à n'importe quel officiel, qui reçoit alors un sceptre spécifique comme preuve de cette délégation. Cet officiel reçoit alors, entre autres, le pouvoir d'exécuter les criminels sans devoir demander la permission de la cour impériale.

Au début de la dynastie, il existe de nombreux rois semi-autonomes, qui ont de grands pouvoirs au niveau local, ce qui affaiblit l'autorité impériale. Leur autonomie diminue de manière importante lorsque la cour tire les conséquences de la Rébellion des sept États et lance une série de réformes à leur encontre. Ces problèmes d'autonomie locale resurgissent à la fin de la dynastie Han, lorsque débute une longue guerre civile qui s’achève par la chute des Han et le début de la période des trois royaumes.

Les officiels du plus haut rang sont regroupés au sein d'un cabinet et jouent auprès de l'empereur le rôle de conseillers, de censeurs, d'exécutants et de juges. Ils sont connus comme étant les Trois Excellences et ils supervisent les Neuf Ministères, qui sont des grands ministères spécialisés sur une tâche en particulier, ainsi que divers officiels de la capitale et de ses alentours. Chaque fonctionnaire de la bureaucratie impériale, chaque noble de la famille impériale, chaque concubine du harem et chaque officier des forces armées se voit attribuer un rang et touche le salaire qui y est associé.

les divisions administratives de l'empire sont, par ordre décroissant de taille, les provinces (ou Zhou 州) les commanderies, les comtés (ou Xian 县) et les districts. La taille des différents fiefs des nobles va du royaume, qui recouvre la plupart du temps le territoire d'une commanderie, au marquisat, dont le territoire se confond souvent avec celui d'un comté. Le gouvernement a tenté de mettre en place des monopoles sur le sel, la sidérurgie et l'alcool; qui ont tous fini par être supprimés. A contrario, le monopole de la frappe monétaire qui est mis en place par le gouvernement en 113 av. J.-C., reste en place jusqu’à la fin de la dynastie. Si sous les Han occidentaux, le recrutement des soldats est basé sur un système de conscription touchant les non-nobles ; les Han orientaux préfèrent s'appuyer sur une armée de volontaires, payés grâce aux revenus d'une taxe permettant d'éviter la conscription. À côté de ces deux systèmes, il existe pendant toute la dynastie une petite armée permanente de soldats professionnels. Enfin, en temps de crise, l'armée de volontaires est renforcée par des recrutements massifs, pendant que d'importantes milices villageoises sont levées et certains anciens titres officiels peuvent même être réactivés pour un temps limité.

  1. Dictionnaire étymologique sino-tibétain en ligne, reconstruction de la prononciation de l'époque Han http://starling.rinet.ru/cgi-bin/query.cgi?basename=\data\china\bigchina&root=config&morpho=0

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